Aujourd’hui nous retrouvons Alice Modolo pour une petite série de questions. Depuis notre dernière interview avec Alice en hiver dernier, l’apnéiste de 36 ans a battu trois fois le record de France de plongée en profondeur en bi-palmes (à Dahab en Égypte). C’était l’occasion de revenir avec elle sur certains sujets.
Comment arrives-tu à concilier ton métier de dentiste et ta passion pour l’apnée ?
J’ai arrêté ma profession de dentiste il y a deux ans suite à un concours de circonstances et j’ai saisi l’opportunité de m’octroyer du temps pour moi et de devenir une professionnelle dans le sport de haut niveau. Ça a été un vrai challenge car je n’y été pas préparée.
Ce n’est pas pour autant que j’ai arrêté de travailler. Il est difficile de vivre à plein temps de cette discipline surtout dans un sport qui n’est pas reconnu. Il a donc fallu que je parte à la chasse aux sponsors, ce qui n’est pas forcément évident. C’est un vrai boulot à plein temps. Je cherche aussi à me médiatiser pour avoir un impact sur plus de femmes car ce sport est très féminin et requière des compétences et aptitudes qui sont assez intuitives chez les femmes. Savoir écouter son corps, ses ressentis, suivre son instinct. Dans l’apnée c’est un peu ce qui ressort, Il est donc important que les femmes se lancent dans cette discipline.
À quoi ressemblent tes entraînements physiques et mentaux ?
Je travaille avec un préparateur mental qui m’a permis de comprendre pourquoi j’étais forte mentalement et comment je pouvais l’être encore plus. Il fallait avant tout que je comprenne d’où venait cette force et comment je pouvais l’utiliser. Cela fait maintenant 3 ans que je travaille avec lui. Ça m’aide dans ma carrière sportive mais aussi dans la vie en général.
Quels sont tes objectifs pour l’année 2021 ?
Je veux aller toucher cette barre mythique des 100 mètres en monopalme et remonter avec un grand sourire et faire partie de ce club un peu fermé des apnéistes qui atteignent cette profondeur. La porte des abysses. Le chemin étant le plus important pour moi, je patiente pour le réaliser avec beaucoup d’intensité et d’émotions. Je vais faire, en attendant plein de compétitions qui s’offrent à moi étant donné la situation sanitaire.
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