Entretien avec Joris Bretagnolles

Voici une looooooonnnngue  interview que je voulais faire depuis longtemps. Joris Bretagnolles est un des meilleurs riders français en BMX Flat et c’est aussi un des plus cools, toujours souriant et accessible. Il passe souvent après les stars internationales malgré un niveau incroyable et une aisance folle et il mériterait largement une meilleure place sur les podiums selon moi.  Le flatlander lyonnais nous parle de sa vie, son confinement, les contests, ses projets, l’évolution du flat en France, les filles, les JO et l’élection de Kevin Meyer comme futur président de la république.  Allez, c’est parti !

Comment se passe ton confinement ? 
Bien,  ça va pas trop mal. Je suis en Loft avec une sacrée superficie mais très peu de terrain donc pas la place de rouler. Je m’occupe donc avec un enfant de deux ans, ce qui me prend la plupart de mon temps. Ceci dit, comme tout le monde j’ai Netflix et une PlayStation pour jouer mais aussi un Ukulele, donc les journées passent plutôt vite. J’ai hâte que ça se termine pour rouler de nouveau.

Et ta vie de papa, ça se passe bien ? Comment gardes-tu la motivation avec le boulot, la vie de famille et tout le reste ?
Je le vis très bien, j’ai eu une conversation avec Raphael Chiquet juste avant de savoir que ma femme était enceinte et cela m’a rassuré. Nous avons la même vie qu’avant avec juste un peu plus d’organisation. Pour la motivation, comme tu le sais je suis un compétiteur, et c’est la compétition qui permet de garder ma motivation.
Malgré tout je suis en horaires décalés avec le travail et je ne dors pas tous les soirs à la maison, mais grâce à une femme très conciliante, j’arrive à rouler régulièrement. Ça me fait des grosses journées et je suis claqué mais ça en vaut la peine. Après j’ai une très bonne hygiène de vie (je ne fume et ne bois pas et je mange pas trop mal) et cela doit aider je pense. Mais c’est vraiment psychologique tout ça. Une journée fait 24h et si on s’organise bien on peut la vivre à fond.
Après j’ai un gros bonus que je n’avais pas avant qui me change tout. Kevin Meyer a acheté sa salle et depuis, peu importe l’heure ou le temps, on peut rouler . Et j’ai cette chance là. Kevin me loue la salle et je viens quand je veux, pas d’horaire imposé et du coup je pense que cela va énormément changer la donne pour l’année 2020 voir 21 avec ce qui ce passe.

On a suivi de près ta carrière depuis tes débuts comme tu le sais bien mais pour ceux qui ne te connaissent pas, pourrais tu nous rappeler ce qui t’as donné envie de te mettre au BMX ?
Quand j’avais 14 ans, mes parents m’ont offert mon premier BMX de supermarché et je m’en servais pour faire du cross. Et puis un beau jour la doyenne de mon village de 120 habitants avait besoin de soins à domicile. Et l’aide soignante qui venait n’avait pas le permis et c’est son petit ami qui l’emmenait. Et le gros coup de chance c’est que son petit ami faisait du flat et qu’il s’entraînait pour l’attendre. J’ai donc commencé avec lui qui avait un très bon niveau. Malheureusement il a très vite arrêté et j’ai dû me dépatouiller tout seul grâce aussi au forum d’Agoride! Et la figure qui m’a donné envie de vraiment me mettre au flat est le time machine qu’il arrivait à monter mais pas descendre.

Et pourquoi spécifiquement le flat ?
Comme je l’ai dit, c’est la première discipline que j’ai vu et en plus je n’ai clairement pas les attributs masculins assez gros pour faire autre chose.

Comment situes-tu ton évolution des premières années et les dernières ?
Les 2 premières années, j’évoluais très doucement, et puis j’ai découvert la roue arrière et c’était une révélation, j’ai vite progressé pour me retrouver très rapidement en master et puis Raphaël Chiquet (oui encore lui) a révolutionné la roue arrière en enlevant les scuff, c’est lui qui m’a conseillé de faire de même et j’ai beaucoup évolué en faisant toutes mes routines sans scuff.  Ça c’était au bout de 6 ans de vélo et puis après le calme plat. Depuis les 6 dernières années, j’ai très peu progressé à part apprendre des figures sur les pédales et prendre plus de style.
Et le pire c’est les deux dernières années car j’ai changé de poste au travail, qui me fatigue beaucoup plus et je ne prenais pas le temps de rouler. En plus j’avais mon spot à 25 min de chez moi en voiture donc pas simple. En plus j’ai voulu, à la demande général des riders, changer de style, avec plus de rolling et même si ça parait basique pour beaucoup, ça été très dur pour moi d’apprendre tout ça. Mais voilà c’est fait maintenant et puis honnêtement ça fait 3 mois que je me suis motivé de nouveau à fond grâce à un nouveau vélo qui me correspond plus niveau tricks et morphologie et la salle de Kevin m’aide à rouler 5 fois par semaine. Je poste très peu de vidéos pour pas tout gâcher mais j’ai plus évolué ces trois derniers mois que ces deux dernières années. A l’origine je m’entraînais pour le FISE Hiroshima mais c’est partie remise vu que l’event est annulé à cause du virus.
Pour conclure j’ai déménagé à Roanne à 1h de Lyon (ville de Mr Meyer) il y’a peu et depuis je roule beaucoup plus, à deux c’est motivant et puis encore une fois avoir un spot parfait H24 ça aide beaucoup.

Le flatland est un des rares sports artistiques qui récompensent la créativité. Quelle place a l’originalité dans ton ride ?
Très dur de se situer soi-même, mais je pense que j’ai une part d’originalité grâce aux tricks sur les pédales, ainsi que mes jumps.  Avant, juste le fait de dire que tu roulais sur la roue arrière c’était être original, aujourd’hui c’est beaucoup moins le cas. Enfin, même si je n’arrive pas trop à me situer, les contests sont là pour ça et sur les grosses compétitions avec des «vrais» juges, je suis beaucoup récompensé notamment grâce à deux points : la difficulté et l’originalité.

Pourquoi te concentres-tu sur la roue arrière ?
La première raison est le fait que j’ai roulé pendant deux ans sur la roue avant en progressant très peu, puis j’ai commencé la roue arrière et ça a été une révélation. J’ai appris gerator et caboose en 30 minutes, je trouvais la roue arrière beaucoup plus simple que la roue avant.  Aujourd’hui je prends beaucoup plus de plaisir à faire des figures sur la roue arrière que sur la roue avant. On est plus en train de danser avec le vélo car sans direction sur la roue arrière, on doit toujours être collé au cadre et j’adore ce sentiment. Ensuite, je pense qu’il y a encore énormément de choses à découvrir sur la roue arrière contrairement à l’avant où je pense que la plupart des figures ont été trouvées.

As-tu le sentiment de prendre des risques quand tu rides ou tu évites de dépasser tes limites ?
Je pense que j’évite de dépasser mes limites depuis environ six ans et je me contente de mettre du style ou de fluidifier mes figures. Mais, depuis quelques mois, j’ai une autre motivation et j’ai enlevé mes barrières psychologiques. Par exemple avant je me disais que faire un enchaînement avec un gros Jump suivi d’une grosse figure sur les pédales c’était faisable mais bien trop dur. Aujourd’hui je me dis que cela va passer et qu’il n’y a aucune raison, et la figure passe. Avec Kevin on travaille énormément sur la visualisation et je pense que cela aide beaucoup.

Le BMX n’est pas ton principal job, peux-tu nous parler de ton métier et de la place que cela prend dans ton emploi du temps ?
Oui en effet, je suis conducteur de train et cela me prend un peu plus de 45 heures par semaine, et surtout je dors deux fois par semaine à l’hôtel. Je commence mes journées par exemple à 10h du matin et je fini le lendemain à 13h. Ce qui est dur c’est que cela varie tout le temps et avec les entraînement de BMX, le corps morfle énormément. Même si j’ai une très bonne hygiène de vie à côté, les horaires décalés n’aident vraiment pas. L’autre problème c’est la fatigue psychologique car oui conduire un train est bien plus fatiguant que conduire une voiture. Mais depuis que je suis sur Roanne, j’ai beaucoup plus de motivation.

Aujourd’hui le flat en France est presque dead, quasiment plus de contests, plus aucun média, un seul shop, pas de sponsors, les marques françaises à l’agonie… Certains attribuent cela à l’arrivée de la fédération du cyclisme au pouvoir mais il y a bien d’autres raisons, qu’en penses-tu ?
Je pense que le flat n’est pas dead mais bien différent de ce qu’on a connu. Avant quand tu faisais du flat et que tu tenais la première année, tu étais sûr de finir ta vie avec un vélo entre les jambes et tu allais sur toutes les compétitions possibles. Aujourd’hui les jeunes qui se mettent au flat, c’est grâce aux clubs. Et les enjeux ne sont plus trop les mêmes.  De plus les réseaux sociaux n’aident vraiment pas. Comme pour beaucoup de choses, ça ne montre que la jolie partie du sport. C’est un petit peu comme quand tu vois des gamins de 20 ans milliardaires. Il y en a plein sur Instagram mais ce n’est que du paraître. Si tu regardes les comptes des gars comme Kevin ou moi-même tu vois juste des Tricks et tu te dis que c’est facile mais tu ne vois pas le temps que ce que cela prend à apprendre et le nombre de fois que tu te casses la gueule. Du coup, tous ces jeunes essayent le flat et arrêtent au bout d’un mois en se disant que c’est un sport bien trop dur.
Pour ce qui est des compétitions, je ne pense pas que la fédération ait cassé tout ça. Je pense juste que les personnes qui organisaient les compétitions à l’époque n’ont plus la motivation (famille etc.), Et qu’à l’époque il n’y avait pas les réseaux sociaux pour se voir évoluer et se retrouver donc les personnes bougeaient physiquement sur les jams et les contests pour se retrouver.
Pour les marques de flat, la raison est simple.  C’est à cause de la mode du flat-street. Beaucoup de jeunes se sont dit que le vélo de Matthias Dandois est le meilleur du monde et du coup, ils achètent des pièces typées street ce qui a complètement flingué le marché du flat. Personnellement je pense que le vélo de Matthias lui va très bien et que s’il a fait ces choix là c’est qu’il a ses raisons mais il est victime de son succès et étant le rider le plus influent du monde, tous les jeunes ont voulu le suivre. Ce n’est pas le premier à rouler avec du matos de Street mais il a démocratisé le truc et bien trop. Je pense qu’on reviendra à du matos de flat, mais dans combien de temps, je ne sais pas.
Aujourd’hui,  tu dois passer trop de temps à apprendre une figure par rapport aux likes qu’elle te rapportera. C’est triste à dire mais nous vivons aujourd’hui dans un monde basé sur le paraître via les réseaux sociaux.

Alors comment vois-tu l’évolution du BMX Flat en France dans l’avenir ?
C’est un grand mystère. Je pense que de plus en plus des clubs vont ouvrir et c’est grâce à des gens comme toi, les frères Chauvel, Alex Jumelin etc.. qui donnent les tips aux nouveaux pour progresser plus vite, que ces jeunes vont continuer le flat.
Je pense qu’il y a très peu de jeunes aujourd’hui qui comme à époque, commencent sur leur parking et roulent tout seul sans rien voir pendant deux ans.

Penses-tu comme moi que Kevin Meyer peut nous sauver ?
Je pense en effet que Kevin fait pas mal pour le flat d’une autre manière. Grâce à Youtube en partie. Il a une très large communauté à qui il fait découvrir ce sport. Et grâce aux tutos, mêmes les personnes les plus reculées s’accrochent au flat.
Si tu regardes ses vidéos il y a beaucoup de choses de qualité.

Quelle est ton meilleur souvenir dans le BMX ?
C’était en 2016, j’ai fini 3ème au FISE à Montpellier donc j’ai eu mon billet d’avion pour les FISE aux USA (la seule année où il y a eu d’ailleurs un FISE aux USA). Et le meilleur souvenir est quand j’ai battu Alex en Battle, ce qui m’a permis de gagner mon voyage de nouveau pour Edmonton deux semaines plus tard. C’était complètement irréel. J’ai fait cette année 3ème FISE overall.  J’y étais avec ma femme en mode vacances, on avait fait la Real city spin une semaine à Montréal et on avait fait une halte à New York, sans aucune pression! C’est de loin mes meilleurs souvenirs.

Tu es l’un des meilleurs français, en tout cas celui qui a les tricks les plus techniques et difficiles mais tu gagnes rarement les contests. Est-ce que les juges ne voient pas ton vrai niveau ou c’est un problème d’image (sachant que tu es le rider le plus positif et souriant que je connaisse) ?
Pour commencer merci de me voir comme ça, ça me touche beaucoup.   Je sais que beaucoup de juges m’ont dit que j’enchaîne des links qui sont trop compacts et où il y’a trop de tricks dedans, du coup ils n’ont pas le temps d’analyser, donc ils m’ont dit de décortiquer mon riding et être plus aérien. Mais c’est pas vraiment mon truc, je trouve ça dommage, ce sont des juges et ils devraient voir tout. Je pense que c’est le principal problème que j’ai en compétition en France, je connais ma place avant de rouler selon les juges. Je n’ai rien contre eux d’ailleurs au contraire, certains même sont des très bons potes mais tu ne peux pas demander par exemple à un mec qui ne sait pas faire dump truck et qui fait que des rolling de juger un double stable duck. Tout comme moi qui suis incapable de juger une catégorie plus élevée qu’expert car mon niveau sur l’avant n’est pas suffisant pour juger au delà.
Ensuite, je sais que les places (mis à part les grosses compétitions type FISE ou WORLD) varient aussi avec la notoriété. Justement en 2016, où on me voyait un peu de partout, j’étais parfois surnoté et maintenant que je fais moins de contest, c’est un peu l’inverse.  Si je pense subjectivement, je te dirais que le niveau français est très élevé.  Des gars comme Thomas Noyer, Jean bulhon, Raphael Chiquet, Quentin Pelorson (qui ne roule plus malheureusement), Matthias Dandois, Alex Jumelin…, je pense que le combat est rude!  Et que des fois, même si je sors quelques bons tricks, ces mecs sont juste plus forts que moi. Je pense que le niveau en France est très élevé et que si tu ne te sors pas les doigts, tu as de grandes chances de faire une mauvaise place.

Niveau sponsors, t’en es où aujourd’hui ?
Bien écoute je suis au point mort. Il y’a trois mois, le shop Les Trois Roux m’annonçait qu’ils ne voulaient plus avoir de team flat et ça m’a fait un déclic. Pour information, depuis que je suis sponsorisé,  je n’ai jamais eu de subvention, juste des avantages en nature. Dans ce sport c’est normal tu me diras car il y’a peu d’argent mais je me suis dis, faire de la promo pour une marque qui me plait comme St Martin  pourquoi pas mais sinon, ne vaut-il pas mieux investir un peu et avoir exactement ce que tu recherches ?  Alors du coup je me suis mis à tester énormément de pièces (rien que les cadres, j’en ai essayé cinq).  Donc je me suis acheté mon vélo complet en calculant selon mes besoins.  Après il me reste Sirius clothing mais ce n’est pas vraiment un vrai « sponsoring » juste j’adore la marque et il y’a un très bon feeling avec Aviva la créatrice, c’est plus une grande famille, Igi aussi pour les mêmes raisons et il y’a le côté innovation qui est complètement dingue, en plus Jean-William est une personne extrêmement bonne, qui a de bonnes énergies, il apporte beaucoup dans le flat. Puis Vulcanet avec qui je suis en contrat sinon plus rien.

Le BMX aux Jeux Olympiques, t’en penses quoi ? Si le flat devient une discipline de Paris 2024, tu voudrais faire partie de l’équipe de France ?
Ce serait fabuleux que le flat soit aux JO, même si sur le principe ça ne change rien mais ça donne de la crédibilité auprès des personnes lambda comme mon travail par exemple qui peut donner des subventions. Et puis, je trouve ça super de pouvoir représenter ce pays si merveilleux en ce temps où tout le monde crache dessus. Et bien sûr que j’aimerais en faire partie, ça serait splendide! Même si je vieillis, je travaille tous les jours et de plus en plus pour faire mon come back!

Regardes-tu encore les vidéos des autres riders et si oui, qui t’inspire ?
Oui en France de tous les jeunes que je connais, je trouve ça chouette de voir la progression de chacun!  Sinon pour la véritable inspiration, elle vient du soleil levant avec tous ces gamins qui déchirent tout en ce moment sur la roue arrière.

Des tricks en projets ?
Bien sûr, un nouveau jump que je montrerai à la sortie du confinement en vidéo, puis mon fameux stable duck caboose sur les pédales mais cette fois-ci sans scuff et en restant sur la pédale de manière à pouvoir remonter en time machine et revenir en caboose tout sur les pédales de manière à faire un tour complet (mon plus grand rêve).

Que penses-tu de l’évolution et de la place des girls dans notre beau sport ?
Je pense que c’est super de voir autant de filles qui roulent. Mais je ne suis pas pour la catégorie girls, car les filles se brident complètement. Le niveau des filles est très bas par rapport aux filles qu’on a connu qui ont pratiqué dans le passé car il n’y avait pas de catégorie girls et elles concouraient contre les mecs, du coup elles se surpassaient et certaines étaient bien plus fortes que beaucoup de mecs (je me suis fait battre plusieurs fois par Aude Cassagne pour ne citer qu’elle).  Ceci dit, plus elles seront nombreuses plus la bataille sera rude ! Donc le niveau va sûrement monter énormément.

Tu fais encore beaucoup de shows ?
Non, plus beaucoup voire très peu. Je ne démarche pas sur les démonstrations, j’attends qu’on m’en propose, mais cela est de plus en plus rare. Je tournais beaucoup avec le FISE mais ils prennent en fonction du classement, ce qui est super car ça tourne, donc à moi de refaire des bonnes places !

Que peut-on te souhaiter pour les prochaines années ?
Que notre fils grandisse sans problème, c’est le principal puis ensuite qu’on arrive à acheter notre maison pour que j’ai enfin moi aussi mon spot at home! Et enfin en ce moment, je travaille énormément pour revenir encore plus fort sur le bike.

Quand Kevin Meyer sera Président de la République, tu penses qu’il te fera une place dans son gouvernement ? Quel poste selon toi ?
Je pense que oui, je serai 1er ministre et ça va être un sacré bordel cette histoire! Haha.  Des spots de partout, de la tune pour payer des coachs pour ouvrir des écoles de flat !

On souhaite longue vie au bébé en espérant qu’il ait tout pris de la mère, sinon il finira rider en BMX ! Tu aimerais un jour partager un podium avec ton fils comme le fait Alex Jumelin en ce moment ?
Haha, c’est mal barré déjà il apprend le longboard à même pas deux ans et il adore les voitures, donc pour le moment j’ai gain de cause sur ce qu’il aime haha ! Et oui, bien sûr, ce serait un rêve !

Des gens à remercier ?
Oui bien sûr!  Déjà ma femme qui me supporte depuis 10 ans et qu’en dépit de passer moins de temps avec elle, elle me laisse énormément rouler depuis qu’on est sur Roanne. Merci à toi Manu de continuer à croire en moi après toutes ces années. Merci à Kevin pour la motivation journalière durant nos sessions et les corrections de posture.  Gros merci aussi à mon cousin Lucas pour la motivation quotidienne et la positive attitude en continu qui me permet de toujours relativiser.

Un message pour les jeunes riders qui se mettent au flat ?
Juste qu’il ne faut rien lâcher, la première année est la plus dure. Ne pas hésiter à demander conseil via les réseaux sociaux, et acheter du matos de flat ! Ça vous aidera à progresser plus vite.  N’hésitez pas à laisser le frein avant aussi. Et ne visez pas le nombre de likes sur Instagram. Visez plutôt les gros tricks qui vous feront kiffer !

Photos : Djou Nien