Les Oubliés du Ride

Ils existent mais on ne les voit pas, ou alors très rarement…

Zoom sur ces sports urbains quasiment invisibles. Ceux dont on ne parle pas mais qui ont le mérite d’exister et d’assouvir des passions.
Il y a quelques années, on aurait pu ajouter certains sports émergents dans cette liste comme le parkour, le longboard dancing ou le foot freestyle mais ceux-là ont réussi à se développer assez pour qu’on en voit dans les médias et à s’intégrer dans le paysage du ride urbain. Une simple question de communauté, de médiatisation ou de pratique plus ou moins compliquée qui font qu’un sport devient populaire et même olympique pour certains (bmx, skate et bientôt parkour et trottinette).
On parle ici des sports de glisse urbaine, pas sur la neige ou dans l’eau (qui feront l’objet d’un prochain article). On va éviter les sports hybrides, qui ne sont qu’un mix de deux sports connus et là on en aurait des dizaines mais aucun n’a vraiment percé donc laissons-les au Panthéon des idées farfelues. Des sports qui sont dans la grande majorité des cas, le simple fruit d’une union entre deux activités parfois bien différentes, voire opposées ou alors la fusion réussie de deux activités (comme le Snakeboard par exemple).
Voici un petit tour d’horizon des sports alternatifs qu’on aimerait voir plus souvent :

Pogo stick

Ce nouvel engin de freestyle n’est rien de plus qu’un bâton monté sur un amortisseur qui fait office de trampoline.
 Le pogo freestyle était un simple jouet pour enfants au départ qui s’est vite transformé en sport urbain pour les amateurs de tricks et de sauts. Alors on pourrait avoir tendance à se moquer ou à se demander d’où vient cette idée saugrenue mais quand on voit les riders en action, on change rapidement d’avis. Avec un minimum d’ouverture d’esprit, il faut reconnaitre que ce concept est assez sympa et mérite autant qu’un autre d’exister.
 Les intégristes du ride ne partageront pas cet avis mais rassurez-vous, on croise rarement des riders en « Pogo Stick » dans les skateparks. Pour le moment ça reste urbain et essentiellement street même si les gars envoient quand même du gros tricks comme le « scooter whip » ou des flips assez chauds.

Monocycle

Le monocycle est un sport à part entière avec des disciplines aussi techniques et pointues que le BMX, son grand frère. Et d’ailleurs on retrouve les mêmes spots, les mêmes tricks et la même mentalité qu’en bike. La seule différence est qu’il n’y a qu’une seule roue montée sur un pédalier. Ce qui complique un peu les choses car il faut constamment pédaler pour avancer et le nombre de tricks est forcément plus limité qu’avec un vélo. Appelée aussi « unicycle » par nos amis anglophones, cette discipline consiste à faire du vélo mais sans guidon. Un truc assez casse-gueule avec un équilibre plutôt précaire car la difficulté est qu’il faut toujours pédaler car c’est un pignon fixe et on est presque toujours assis. Une selle, une fourche, un pédalier et une roue, c’est tout mais ça suffit pour s’amuser et reproduire des figures de BMX. Que ce soit sur un sol plat, dans la rue ou sur un terrain spécialisé, le but est de réaliser des acrobaties en restant sur place ou en sautant.

Echasses urbaines

Des mini échasses courbées et fixées aux jambes qui permettent de multiplier la force lors des déplacements et sauts pour aller plus haut et plus vite grâce à la flexion des ressorts. Le vrai nom de cette activité est PowerBocks (du nom de l’inventeur allemand Alexander Böck). Le but est de pouvoir se déplacer comme un kangourou en rebondissant à 30 km/h ou réaliser des sauts en hauteur (le record est de 2,90 mètres) ou en longueur à plus de quatre mètres.
Un moyen de transport pour certains et un moyen d’expression pour d’autres qui aiment rebondir dans la vie…

Freeline Skates

Comme pour la plupart de ces sports, le Freeline Skates est originaires des USA. Il a été inventé en 2007 par Ryan Farrely puis il a continué à se développer un peu partout sur le globe. On pourrait considérer que ce n’est rien de plus que des rollers mais dont roues ne sont pas attachées aux chaussures mais c’est un peu plus que ça car on est plus proche du skate, voire du Carver dans la pratique. On est plutôt dans le style du wave-board pour le mouvement du corps qui aide à avancer, en pompant vers l’intérieur puis extérieur. Un moyen de déplacement idéal en ville car c’est léger, peu encombrant et maniable mais aussi un objet de ride car on peut s’en servir en skatepark ou en street avec des tricks exclusifs à cette pratique.

Mountainboard

Du skate tout-terrain tout simplement. Le mix parfait entre une planche à roulettes et un VTT. Le mountainboard se pratique sur tous types de surfaces : terre, bitume, sable et même dans un skatepark. Les pieds sont attachés comme en snowboard et on dévale des pentes et chemins avec des obstacles. La planche est reliée à quatre roues de grande taille fixées à des essieux pour un meilleur contrôle. Certains ajoutent un moteur pour aller plus vite et remonter sans peine et d’autres se servent d’un cerf-volant comme en kitesurf pour rouler (on appelle ça le kite-mountainboard). De la descente en forêt ou en ville mais sans les mains pour plus de sensations.

Trike Drift

Un tricycle plutôt original qui sert à dévaler des pentes et réaliser des dérapages ou des figures de freestyle. Un vélo de descente à trois roues pour des courses folles sur des routes de montagnes au plus près du sol. Un avant de BMX soudé à l’arrière d’un karting. Une invention très fun qui vient de Nouvelle-Zélande et qui s’est considérablement développée en France. Il existe aussi des Trike Drift à moteur thermique ou électrique. On peut faire des figures (tricks), des dérapages (drift) ou de la descente (downhill) et même mixer tout ça à la fois.

 

Il y a certainement d’autres sports méconnus qui mériteraient un peu plus de lumière mais on a déjà là quelques-uns des plus intéressants à découvrir et à tester.

Photo du haut © Vurtego Pogo Stick

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