Portrait : Kelly Slater

Né le 11 février 1972 à Cocoa Beach, en Floride, Kelly Slater (de son vrai nom Robert Kelly Slater) est un monument du surf, une icône, une légende, une superstar des sports extrêmes. Avec onze titres mondiaux récoltés en 25 ans de carrière (le dernier en 2011) et plus de 50 victoires sur le circuit élite, « King Kelly » est le surfeur en activité le plus couronné, et de loin. Il débute le surf à l’âge de 4 ans, au moment où son père quitte le domicile conjugal. Un véritable exutoire, et une activité qu’il partage avec ses frères Sean et Stephen.
Ces débuts précoces vont payer : Kelly Slater se révèle être un surdoué, qui va vite faire des ravages sur le circuit professionnel. En 1992, le Floridien décroche son premier sacre mondial alors qu’il n’est âgé que de 20 ans, un record pour l’époque. En parallèle, Kelly Slater est décou­vert par le grand public en 1993, suite à un second rôle à la télé­vi­sion dans la célèbre série Alerte à Malibu (il tournera dans 27 épisodes). Mais la passion du rider US est le surf, et il va se révéler un assoiffé de victoires : Slater décroche six titres en sept saisons, entre 1992 et 1998 !

Photo by Laurent Masurel/WSL

L’Américain décide alors de prendre sa retraite, mais reviendra sur le circuit en 2003, guidé par l’appel du surf, avec à la clé un nouveau titre mondial en 2005. Et « King Kelly » d’enchaîner avec une couronne en 2006, puis en 2008, 2010 et 2011 ! Considéré par ses pairs comme le plus grand surfeur de l’histoire du CT, le championnat du monde élite, Slater a influencé des générations de riders, révolutionné le surf et marqué de son empreinte son sport. Capable de replaquer des aérials de folie comme de fracasser les vagues, vainqueur du Billabong Pro Tahiti en 2016, le Floridien a vécu une saison 2017 plus complexe. Ratant plusieurs épreuves suite à une blessure au pied droit, lors d’une session freesurf dans le cadre du J-Bay Open…

Après cinq mois d’absence, il a malgré tout pu revenir à temps pour participer à la dernière étape, le Billabong Pipe Masters, remportée par le Français Jérémy Florès. Eliminé par Gabriel Medina au round 5, Slater aura à cœur de se refaire la cerise en 2018 (classé 28e du ranking 2017, il s’est vu octroyer une wild-card pour la saison prochaine), d’autant que sa vague artificielle a été intégrée au calendrier du CT !
Une autre question se pose : la légende participera t-elle aux Jeux Olympiques 2020 ? Cela constituerait un bel happy-end pour Slater, mais la lutte promet d’être farouche pour les sélections américaines… Quoiqu’il en soit, on ne peut que remercier Kelly Slater de son aura immense, de son génie, de son style unique. Profitons pleinement du spectacle que nous offre le plus grand champion de surf de tous les temps, car il nous manquera lorsqu’il raccrochera la board pour de bon… Keep going on Kelly !