Tout savoir sur le Tatouage

Il y a encore quelques années, le tatouage était l’apanage des marins, taulards et voyous mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. C’est même l’inverse car il est difficile de trouver quelqu’un de moins de 40 ans qui n’arbore pas fièrement son dauphin sur le bras ou son papillon en bas du dos. Au fil des années, le tattoo est devenu un ornement artistique en oubliant parfois que c’est définitif et souvent irréversible.
Ce qui est drôle, c’est que quasiment toutes les civilisations du monde entier ont inventé leur propre technique de tatouage, pas tous en même temps mais chacune a trouvé une solution pour graver des dessins ou du texte sur la peau. Un peu comme pour l’écriture, chaque culture a développé un moyen spécifique pour montrer son appartenance à une tribu ou un peuple grâce à l’encre qu’on peut faire entrer dans l’épiderme.

L’origine exacte du tatouage est inconnue, mais des preuves archéologiques suggèrent que la pratique remonte à plusieurs milliers d’années dans de nombreuses cultures du monde entier.
Les plus anciennes preuves de tatouages ont été découvertes sur des momies égyptiennes datant d’environ 2000 avant J.-C. Des tatouages ont également été trouvés sur des momies de la culture Chinchorro du Chili, datant de 6000 à 5000 avant J.-C.
Les tribus autochtones des îles du Pacifique, telles que les Maoris de Nouvelle-Zélande et les Polynésiens, ont une longue tradition de tatouage, utilisant des outils en os et en bois pour insérer de l’encre sous la peau. Les tatouages avaient une signification symbolique et culturelle importante dans ces sociétés.   En Asie, le tatouage a également une longue histoire, avec des preuves de tatouages sur des momies sibériennes datant de plus de 2000 ans. Les Japonais ont également une tradition de tatouage ancienne et distincte, connue sous le nom de Irezumi, qui remonte à l’ère Jomon (10000 à 300 av J.-C.).  Les tatouages ont été utilisés à des fins diverses dans différentes cultures à travers l’histoire, y compris pour des rituels religieux, des marques de statut, des talismans de protection, des décorations corporelles, des signes d’appartenance à un groupe, ou simplement comme une forme d’expression personnelle. Aujourd’hui, le tatouage est devenu une forme d’art et une pratique courante dans de nombreuses cultures à travers le monde.

Aujourd’hui les tatoueurs utilisent fréquemment un bac à ultrasons pour le nettoyage et la désinfection et surtout des aiguilles à usage unique mais ça n’a pas toujours été le cas.   Il y a encore quarante ou cinquante ans, les apprenti-tatoueurs avaient juste besoin d’un simple aiguille de couture, de l’encre de Chine et d’un briquet pour désinfecter le tout et c’était parti pour un coeur sur le biceps, un « mort aux vaches » sur la main ou une fleur sur l’avant-bras. Une technique de prisonniers ou loubards qui a longtemps fait ses preuves.

La technique du tatouage moderne implique l’utilisation d’une machine à tatouer, également appelée « dermographe », qui utilise des aiguilles pour injecter l’encre sous la peau.
La machine à tatouer est équipée d’une ou plusieurs aiguilles qui piquent la peau à une fréquence élevée pour insérer de l’encre dans la couche supérieure de la peau, appelée épiderme. Les aiguilles peuvent être configurées pour créer différentes tailles de lignes et de remplissages, ce qui permet de créer des dessins et des motifs précis et détaillés.
Avant le tatouage, le tatoueur nettoie soigneusement la zone de la peau où le tatouage sera appliqué et dessine le dessin ou le motif à l’aide d’un stylo ou d’un marqueur. Le tatoueur peut également utiliser un pochoir pour transférer le dessin sur la peau.   Pendant le tatouage, le tatoueur utilise la machine à tatouer pour dessiner le motif sur la peau. Il doit être très attentif à la profondeur des aiguilles pour éviter les douleurs excessives, les infections ou les cicatrices. Après le tatouage, le tatoueur nettoie la zone et applique une couche de vaseline ou une crème cicatrisante pour aider à la guérison.
Les pigments utilisés dans les tatouages modernes sont généralement à base d’encre et contiennent des ingrédients sûrs approuvés par la FDA. Cependant, il est important de choisir un tatoueur professionnel et expérimenté pour minimiser les risques de complications. Les tatouages doivent également être bien entretenus pour éviter les infections et les cicatrices indésirables.

Dans l’univers de la glisse, le tatouage est quasiment devenu incontournable.
Que ce soit la glisse urbaine ou les sports nautiques, le concept de l’adrénaline va souvent de pair avec les ornements corporels. Quand on pense aux sensations fortes, on imagine souvent des athlètes extrêmement tatoués et c’est bien souvent la cas. L’originalité serait justement de ne pas porter de tattoo pour se démarquer mais difficile d’échapper à l’envie de montrer son appartenance à une communauté. Surtout quand il s’agit de skate, surf, moto ou autre pratique extrême.

L’avenir du tatouage est prometteur, car la pratique continue de gagner en popularité et de se diversifier.
La technologie moderne a permis aux tatoueurs de créer des designs plus complexes et détaillés, ainsi que de nouvelles techniques telles que les tatouages en 3D ou les tatouages lumineux. De plus, de nouveaux matériaux d’encre sont développés pour améliorer la qualité et la durabilité des tatouages.
La demande de tatouages personnalisés continue de croître, ce qui signifie que les tatoueurs devront être créatifs et flexibles pour répondre aux besoins de leurs clients. Cependant, le tatouage reste une pratique controversée pour certains, notamment en raison des risques potentiels pour la santé tels que les infections et les réactions allergiques. Il est donc important que les tatoueurs suivent les normes de sécurité et d’hygiène strictes pour minimiser les risques pour leurs clients.  Dans l’ensemble, l’avenir du tatouage est lié à l’évolution des tendances culturelles et artistiques, ainsi qu’à la sécurité et à la durabilité des pratiques et des matériaux utilisés.

Il existe cependant des technique pour cacher ou effacer un tattoo. Le « cover » qui consiste à recouvrir le tatouage par un autre tatouage plus gros, ce qui fait que l’ancien n’est plus visible tout simplement. En général, il faut un dessin 3 ou 4 fois plus gros pour recouvrir un vieux tattoo.
Et encore plus simple, la technique du laser pour détatouer. Ce procédé est appelé la « dépigmentation au laser » et il coute très cher, beaucoup plus que le tatouage. Le laser fonctionne en produisant une lumière intense qui est absorbée sélectivement par les pigments de l’encre du tatouage. Cette absorption de la lumière entraîne la fragmentation des pigments en petits fragments qui peuvent ensuite être éliminés par le système immunitaire du corps. Le nombre de séances nécessaires pour effacer complètement un tatouage dépend de plusieurs facteurs, tels que la taille et la couleur du tatouage, la profondeur de l’encre, la qualité de la peau et la capacité du système immunitaire à éliminer les fragments de pigments.
Il est important de noter que l’élimination d’un tatouage au laser peut être douloureuse et entraîner des rougeurs, des gonflements et des croûtes sur la zone traitée. Il est également possible que le tatouage ne soit pas complètement effacé, laissant des traces ou des cicatrices permanentes. Il est donc important de consulter un professionnel qualifié avant de décider d’effacer un tatouage au laser.

On vous conseille donc de bien choisir votre tatoueur car son travail sera sur votre corps pour l’éternité, ensuite écoutez bien ses conseils pour la cicatrisation (pas de soleil ni de bain de mer) et évitez de choisir un dessin sur un coup de tête ou en étant bourré si vous ne voulez pas le regretter toute votre vie.

 

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