Les différentes utilisations d’un skateboard

Le Skateboard est un mode de déplacement récréatif qui est né dans les années 50 en Californie grâce aux surfeurs qui voulaient retrouver des sensations similaires au surf sur le bitume quand il n’y avait pas de vagues dans l’océan. Mais ce n’est pas qu’une vulgaire planche en bois et quatre roues. Le skate a su se réinventer à chaque génération avec toujours un temps d’avance sur son époque. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, la mythique planche à roulettes est aujourd’hui plus un moyen d’expression qu’un moyen de transport.

Le skate fait partie des nouveaux sports ajoutés aux Jeux Olympiques et vous allez donc beaucoup en voir et en entendre parler l’été prochain lors des JO de Paris. Il est donc temps d’en savoir un peu plus sur les différentes disciplines et fonctions de cette fameuse planche à roulettes. 
Voici donc un éventail des principales utilisations du skateboard pour tout savoir sur cette pratique moderne et tendance :

Slalom

Probablement la plus vieille discipline du skate car elle est apparue dans les années 60. Le concept est simple, il faut contourner des plots ou cônes par terre et aller le plus vite possible en se déhanchant debout sur la planche. À l’origine, les planches étaient courtes et très étroites, principalement en plastique mais aujourd’hui elles sont plus larges et pointues (aérodynamiques).

 

Skateboard Freestyle

La discipline la plus connue qui regroupe le street, la mini-rampe et le park. Le but est de réaliser des figures sur des modules de skatepark avec des courbes, des rails et des plans inclinés ou dans la rue en se servant du mobilier urbain comme les escaliers, bancs, rambardes… On peut aussi ajouter le bowl dans cette catégorie, une piscine géante dans laquelle le rider évolue et tape des « tricks ». À noter que la discipline de la big (une méga-rampe qui se termine verticalement) existe également même si elle n’est presque plus pratiquée.

 

Longboard Downhill

La descente extrême en skateboard. La discipline la plus riche en adrénaline sans aucun doute. Il s’agit de rider sur des routes à fort dénivelé (cols de montagne par exemple) avec des virages souvent très serrés. Pouvant aller parfois à plus de 100 km/h, ces riders intrépides n’ont pas froid aux yeux car il arrive qu’ils dévalent une route « ouverte » à la circulation avec des voitures qui arrivent à contre-sens ! Malgré ce qu’on pourrait penser, il y a très peu d’accidents en longboard DH car les pratiquants sont des personnes très expérimentées et entraînées qui ne vont affronter une route dangereuse qu’avec des protections et un casque intégral. N’oublions pas qu’un skate n’a pas de frein donc pour ralentir ou s’arrêter, il faut « slider », c’est à dire mettre la planche en travers pour freiner. Le matériel est aussi adapté à ces courses folles avec des roues et une planche plus épaisses.

 

Carver

Du nom de la marque californienne, cette pratique est associée au surf car on y retrouve les mêmes mouvements et le même esprit. La board se caractérise par son truck avant pivotant qui permet de « carver », c’est à dire qu’on peut se relancer et reprendre de la vitesse en pompant et sans mettre de pied par terre. Le but est de retrouver les sensations de glisse sur vague mais en milieu urbain. Ce « surfskate » est plus large avec des grosses roues pour pouvoir bien adhérer au bitume et pencher la board au maximum. On peut maintenant progresser en surf même quand il n’y a pas de vagues avec ce concept de skate original.

 

Longboard Dancing

Inspiré du lonboard en surf, le dancing consiste à créer des tricks en restant sur la board et sur un sol plat. Une « danse » sur le skate en réalisant des tours sur soi-même ou en équilibre sur une seule roue. Appelée aussi « sidewalking », cette pratique est aussi artistique que sportive. Avec une planche plus longue et plus souple pour pouvoir effectuer des figures et se déplacer dessus. Une discipline spectaculaire qui a considérablement évolué ces dernières années dans le monde entier et qui cartonne aujourd’hui grâce à son coté accessible et créatif.

 

Cruiser

Le grand come-back des petites boards (appelées aussi Penny) en plastique des années 60. Ces petits skateboards old school ont fait un retour fracassant ces dernières années et sont uniquement utilisés pour la promenade ou comme moyen de transport. Tout l’esprit de la Californie avec les cheveux au vent est présent dans cette pratique urbaine. Il y a aujourd’hui plusieurs tailles de planche et plusieurs matériaux mais le principal avantage est que ce soit facile à transporter. Le but de cette discipline est d’avoir du style et de la classe en glissant dans les rues et les pistes cyclables.

 

Freeline

Comme pour la plupart de ces sports, le Freeline skate est originaires des USA. Il a été inventé en 2007 par Ryan Farrely puis il a continué à se développer un peu partout sur le globe. On pourrait considérer que ce n’est rien de plus que des rollers mais dont roues ne sont pas attachées aux chaussures mais c’est un peu plus que ça car on est plus proche du skate, voire du Carver dans la pratique. On est plutôt dans le style du wave-board pour le mouvement du corps qui aide à avancer, en pompant vers l’intérieur puis extérieur. Un moyen de déplacement idéal en ville car c’est léger, peu encombrant et maniable mais aussi un objet de ride car on peut s’en servir en skatepark ou en street avec des tricks exclusifs à cette pratique.

 

Mountainboard

Du skate tout-terrain tout simplement. Le mix parfait entre une planche à roulettes et un VTT. Le mountainboard se pratique sur tous types de surfaces : terre, bitume, sable et même dans un skatepark. Les pieds sont attachés comme en snowboard et on dévale des pentes et chemins avec des obstacles. La planche est reliée à quatre roues de grande taille fixées à des essieux pour un meilleur contrôle. Certains ajoutent un moteur pour aller plus vite et remonter sans peine et d’autres se servent d’un cerf-volant comme en kitesurf pour rouler (on appelle ça le kite-mountainboard). De la descente en forêt ou en ville mais sans les mains pour plus de sensations.

 

Snakeboard, etc…

il y a des dérivés du skate qui naissent tous les jours avec beaucoup d’engins hybrides qui cherchent à se faire une place dans les disciplines de la glisse. Tout droits sortis de cerveaux malades ou de l’Ile du Dr Moreau, il se crée un nouveau concept de planche à roulettes tous les matins avec parfois des mariages illégitimes entre plusieurs sports ou disciplines. Avec plus ou moins de succès, certains dérivés se développent bien mais restent parfois éloignés de l’esprit originel du skate même s’ils ont une planche en bois et 4 roues. C’est le cas du snakeboard, cet engin diabolique qui n’est rien de plus qu’un skateboard coupé en deux puis rattaché avec une tige. Il existe aussi la version avec une seule roue par truck qui oblige à se contorsionner et pomper pour avancer et garder l’équilibre.

 

Skateboard électrique

Là on fait appel aux plus flemmards d’entre vous, ceux qui n’ont pas la force ou le courage de patiner pour prendre de la vitesse. Les skateboards électriques sont équipés d’un moteur électrique et d’une télécommande, ce qui permet aux riders de se déplacer sans avoir à pousser la planche. Ils sont utilisés pour les déplacements urbains et le transport personnel uniquement car trop lourds pour faire des figures avec.

 

On ne parlera pas ici de ceux qui recyclent leur skate en étagères, bijoux ou porte-manteaux, ça c’est une autre histoire et fera l’objet d’un prochain article.

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