Les premiers tricks et conseils pour débuter en BMX Flat

« Bon, c’est décidé, j’me lance », vous vous êtes dit ça hier après avoir vu du BMX sur la chaine Youtube de Kevin Meyer ou lors d’un show de freestyle mais maintenant c’est à vous de jouer et tout est beaucoup moins facile d’un seul coup. Voici donc quelques petits conseils et vidéos pour vous aider dans votre progression. 

On attaque par la discipline la plus difficile et la moins dangereuse du BMX, le FLATLAND. Ce qui consiste à réaliser des figures au sol sans poser de pied par terre. Pour pratiquer le flat, il faut juste un sol plat. C’est tout et plus il y a de surface mieux c’est mais on peut en faire sur une aire de 5m2 sans souci donc il n’est pas très dur de trouver un spot. Même votre salon peut faire l’affaire !

Avant d’avoir le niveau de Matthias Dandois, il y a quand même un peu de boulot mais ne vous inquiétez pas, on ne vous laisse pas tomber. Suivez nos conseils et tout se passera bien.


On va commencer par le matos parce que pour faire du BMX, faut déjà en avoir un ! Dans un 1er temps, achetez un vélo complet puis vous verrez ensuite pour changer les pièces si vous voulez alléger le bike ou faire un peu de tunning. Pour le Flat, certaines marques (Colony, St Martin, Ares, Autum…) proposent d’excellents vélos complets, très bien équipés que vous pourrez garder plusieurs années. Les prix varient de 300 à 600 euros mais plus c’est cher, plus c’est léger donc maniable et résistant aussi. Car un vélo complet à moins de 200 euros ne peut pas être en cr-mo (le matériau utilisé pour le bmx qui est un alliage entre la légèreté de l’aluminium et la résistance de l’acier). Certains vélos sont en tri-moly donc 3 tubes principaux en cromoly et le reste en vulgaire acier (hi-ten), quand c’est pas tout le bike en acier donc ultra lourd et impossible à soulever. Prenez-en un qui fait dans les 11 kg max sinon vous ne pourrez rien faire avec et vous allez vous flinguer le dos.
​Pour reconaitre un bike de flat, c’est simple, les pegs sont en alu ou plastique, il y a un freecoaster (systeme dans le moyeu de la roue arrière qui fait que vos pédales ne vont pas en arrière quand le vélo recule) et le cadre est assez court (dans les 19 pouces). Après à vous de voir selon votre budget et vos goûts. En ce qui concerne les shops français, je vous conseille celui des Trois Roux qui est top pour le flat.

Une fois que vous avez votre joujou, va falloir se mettre au boulot pour apprendre les 1ers tricks. Vous vous retrouvez sur un parking ou un spot improvisé. Seul avec ce vélo qui, il y a quelques jours tournait dans tous les sens dans les vidéos de Youtube et ça avait l’air si facile ! Malheureusement, il répond un peu moins quand c’est vous qui êtes dessus. Vous vous êtes dit « tranquille, moi j’fais mieux » mais là vous ressemblez à un canard avec votre petit vélo entre les jambes. Peut-être qu’un petit conseil serait le bienvenu, non ?
Bon alors avant tout, il faut savoir que tous les gars que vous voyez en vidéo ou sur les contests, ne sont pas devenus Pro du jour au lendemain. Les figures ne sont pas venues toutes seules, il a fallu bosser pour en arriver là. L’entraînement est souvent payant mais c’est surtout la persévérance qui fait que les pros en sont là aujourd’hui. Il y a un début à tout ; l’important est de ne pas griller les étapes. Commencez par le commencement et sachez que toutes les bases vous seront utiles par la suite.

Avant d’attaquer les tricks, un petit contrôle technique du vélo, ne sera pas superflu : ajustez le guidon et la selle à votre taille, vérifiez que la chaîne est bien tendue, les pneus gonflés à bloc (entre 6 et 8 barres de pression) et que tout est bien serré. Si vos freins ne marchent pas, c’est pas très grave car on s’en sert quasiment pas en flat et sur les vélos qu’on trouve en supermarché ou magasins de sport, les freins sont souvent pourris. Certains riders feront le choix de débuter sans frein et cela  ralentira la progression selon moi car il est plus facile d’enlever le frein quand on sait faire une figure que l’apprendre sans. Une fois qu’on maitrise un trick qu’on a appris avec le frein, il est assez aisé de l’apprendre sans car on travaille surtout sur la confiance et le frein apporte une sécurité dans un premier temps.

Niveau protection, c’est pas très compliqué. Vous n’allez pas vous casser une jambe ou un bras en flat donc pas besoin de grosses protecs. Le casque et les coudières ne sont pas du tout obligatoires en compétition. Par contre des genouillères et protège-tibias sont conseillés les premiers mois car il y aura des chutes et parfois ça peut faire un peu mal.

Voici les premières figures pour bien démarrer dans le flatland : Le basic trick, le pegs wheelie, le tail whip, le bunny hop et le Cyclone, que vous pouvez essayer dés le premier jour, après avoir bien réglé votre vélo et fait connaissance avec lui (avec quelques équilibres de base). Le début est vraiment très dur, c’est un cap très difficile à passer, surtout si vous roulez seul. Les 2 ou 3 premières années où vous apprendrez les bases sont décisives, après on s’amuse, on peut créer ses propres enchaînements et trouver son style. Mais c’est aussi la raison qui fait que ce sport est l’un des plus durs qui soit car outre le fait qu’il soit horriblement cher, c’est un sport où il faut être très patient. Seuls les plus forts psychologiquement survivront !
Infos à savoir : pratiquement toutes les figures du flatland moderne ont été inventées par l’américain Kévin Jones.

Si vous ne réussissez pas tous ces tricks les premières semaines, ne vous formalisez pas pour autant, vous n’êtes pas un looser mais un gars qui aime prendre son temps et faire les choses à son rythme. Il faut juste ne jamais oublier que le principal est de s’amuser sur son bike. On part rouler avant tout pour prendre du bon temps et dans la mesure du possible, progresser.
Voici quelques exemples de tricks à apprendre selon votre expérience et le temps que vous aurez passé sur votre vélo :

Et en bonus, quelques tricks de show :

Et un reportage de l’émission « C’est pas sorcier » sur France 3