Le célèbre wingsuiteur russe a eu un accident mortel samedi 11 novembre en sautant dans la région de l’Everest.
Après deux années dévastatrices dans l’univers de la glisse et un nombre de décès beaucoup trop élevé, c’est au tour de cette légende du base-jump de nous quitter. Ce genre de news fait malheureusement partie de notre quotidien et il faut l’accepter. Valery Rozov avait accepté les risques et les conséquences d’une telle pratique. Le wingsuit, et surtout le proximity flying (vol en frôlant les parois rocheuses) est de loin le plus dangereux et meurtrier des sports extrêmes. L’athlète Red Bull le savait mais sa passion pour le ride et son besoin d’adrénaline étaient bien plus forts, comme c’est souvent le cas.
Détenteur de plusieurs records en base-jump dont celui du saut à partir du point le plus élévé (7 700 mètres sur le Mont Cho Oyu.), Valery Rozov était une figure reconnue dans le monde des sports extrêmes.
Agé de seulement 52 ans, le base-jumper russe a disparu lors d’un saut de l’Ama Dablam, un sommet de 6 812 mètres dans la région de l’Everest. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore définies mais on sait que Valery était un sportif expérimenté et très professionnel donc peu de place à l’erreur en principe.
Après avoir conquis l’Himalaya, l’Everest, l’Elbrouz en Russie, Le mont Huascarán au Pérou ou encore le Kilimandjaro, Valery Rozov était en quête d’un nouveau défi qui consistait à sauter depuis les sept plus hauts sommets du monde. Son but était d’établir un nouveau record en jumpant des plus hautes montagnes de chaque continent mais sa mission a tristement pris fin samedi avec ce dernier saut qui lui a été fatal.
En tant que rédacteur, j’ai écris des dizaines de papiers sur cet homme volant qui faisait rêver toute la nouvelle génération d’adeptes de wingsuit et c’est avec tristesse que je dois écrire une nouvelle fois l’épitaphe d’un homme hors du commun.
Il se trouve également que nous avions choisi de publier une photo de Valery Rozov sur la couverture du livre dont je suis l’auteur (Adrénaline aux éditions Tana). Le base-jumpeur soviétique correspondait parfaitement au message que je voulais faire passer dans ce livre avec sa vision du ride et du dépassement de soi. Je suis donc forcément touché par sa disparition soudaine. Nos pensées vont évidemment à ses proches. RIP
Photo : Thomas Senf/Red Bull Content Pool