Sport extrême or not ?

On me demande souvent ce qu’est un sport extrême.

Un sport de glisse ou un sport à sensations fortes, quel que soit le terme, il n’y a pas de droit d’entrée ou un organisme quelconque qui gère ces appellations.
Pourquoi la formule 1 ou le saut à ski ne seraient pas des sports extrêmes alors que certains pratiquants (de trottinette par exemple) affirment faire partie de cette communauté ?
Il n’y a pas vraiment de règles définies mais si on devait chercher un dénominateur commun à tous ces sports en plus de cette notion constante de risque, ce serait le côté freestyle, c’est à dire, la recherche de dépassement de soi au travers de figures acrobatiques. Une recherche artistique avec ce qu’on appelle des « tricks » et toujours dans la démarche de se démarquer et d’être original, si ce n’est précurseur. Il y a aussi ce sentiment de liberté qui revient dans ces univers particuliers. La liberté de choisir si on veut dépasser ses propres limites et de respecter celles fixées par la loi aussi. Avant d’être un casse-cou, le rider est bien souvent un rebelle.
Si on devait toujours écouter sa conscience et ce qui est écrit dans les règlements, personne n’aurait gravi l’Everest ou surfé Nazaré.
L’image que le grand public a des riders, c’est un type avec un bonnet, criblé de tatouages, qui écoute du hard rock en sautant d’une falaise. Et bien c’est exactement ça mais avec quelques détails en plus comme la réflexion, la persévérance et la satisfaction d’être un pionnier dans son univers.
Ce qui différencie les sports à sensations fortes des autres sports traditionnels vient aussi de l’engagement, car chez nous, un pratiquant s’appelle un rider, pas un joueur. On prend du plaisir, une satisfaction personnelle due au dépassement de ses limites, mais on ne joue pas.
Alors si vous voulez explorer vos possibilités, vous affranchir des règles et que le risque de tomber ne vous effraie pas, c’est que vous êtes prêt pour entrer dans la grande famille des riders.