L’Histoire du Breakdance

Le « breakin » a fait son apparition dans les rues du Bronx au nord de New York (USA) vers le début des années 70 et il s’est rapidement développé en même temps que les autres disciplines du hip-hop (rap, graffiti, dj, beat box…).
Les B-Boys (le nom des danseurs de breakdance) se déhanchaient lors des sound-systems avec ce son particulier et rapide du rythme de la batterie qui donna ce nom de « break ». Un son inspiré des ambiances funk, soul et salsa de l’époque.  « To break » signifie « casser » en anglais mais aussi « s’éclater » en argot. Ce qui correspond à peu prés à la description et à la mentalité de ce mouvement.
Le terme « break » vient du DJ Kool Herc qui utilisait les breaks de ses disques pour chauffer la piste en les faisant tourner en boucle, une technique de DJ qu’il appelait « Merry Go Round ».  Kool Herc expliquait que cette technique rendait les danseurs fous, au point qu’ils atteignaient un point de non-retour (point-break).
Une autre version de l’origine du breakdance prétend que cette danse viendrait plutôt d’Afrique, plus exactement à Kaduna, au Nigéria, dans les années 1950.

Il en découle une danse acrobatique avec des poses artistiques qu’on pouvait retrouver chez les gymnastes professionnels avec parfois des figures très spectaculaires. Très rythmée et énergique, ce style de danse urbaine est incomparable et original. Le head spin par exemple qui consiste à tourner sur la tête (comme son nom l’indique) est assez renversant.

Entre 1980 et 2020, le break-dance est devenu incontournable et se popularise dans le monde entier. En chorégraphie ou en solo lors de battles, les B-Girls et B-Boys enchainent les performances acrobatiques avec des techniques qui ne cessent d’évoluer. Coupole, thomas, ou freeze en tout genre, des figures impressionnantes et parfois même extrêmes.
Parmi les plus grandes compétitions internationales, on peut citer la BOTY (Battle Of The Year) qui a lieu en Allemagne tous les ans et également le Redbull BC ONE qui se déroule dans un pays différent chaque année depuis 2004.
Une battle est un défi entre deux personnes ou deux équipes de danseurs. En général, un cercle (cypher) se forme autour des deux antagonistes et chacun passe à tour de rôle avec une chorégraphie travaillée ou un freestyle (improvisation). Le jugement et le résultat proviennent souvent des applaudissements et cris du public.

Un sport artistique ou un art sportif comme vous voulez mais associé aux autres disciplines du hip-hop, le breakdance a développé une véritable culture urbaine et a inspiré un bon nombre d’autres danses expressives et énergiques.

B-Boy Lilou by Little Shao / Red Bull Content Pool

Zulu Kings et les Nigger Twins sont considérés comme les tous premiers crews de breakdance suivis plus tard du Rock Steady Crew, des New York City Breakers et des Dynamic Rockers au début des années 80.
Kader Attouest est surement le b-boy français le plus connu, il gère aussi le centre chorégraphique national de La Rochelle mais le plus médiatisé est sans aucun doute Lilou (Ali Ramdani), un b-boy lyonnais d’origine algérienne qui a remporté deux fois le Red Bull BC One. Chez les filles, on retiendra le nom de Sofia Boutella ou encore Anne Nguyen.

Le breakdance intégra le programme des Jeux Olympiques de la jeunesse en 2018 à Buenos Aires et fera sa première apparition officielle lors des JO de Paris 2024 qui se composera d’une épreuve masculine et une épreuve féminine sous forme de battle donc un contre un avec 16 garçons et 16 filles en tout. C’est la Fédération Française de Danse qui gère le breakdance aux JO en France.

 

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