La vie n’est qu’un paradoxe.
A t-on besoin de défier la mort pour se sentir en vie ?
Ce blog parle de la vie, la vie de personnages hors du commun qui ont décrété que personne ne fixerait les règles ou les limites à leur place et qu’il serait même envisageable que ces limites n’existent pas en fin de compte. Quelques dédiées à ces héros du quotidien, à des exploits, des records, des challenges qui semblent impossibles pour le commun des mortels alors qu’il suffisait simplement d’y croire pour devenir une légende. Croire en ses rêves et être assez fou pour tenter de les concrétiser.
Ces hommes et femmes n’ont pourtant pas d’ailes, de cape ou de collant. La persévérance et la détermination sont leurs seuls super-pouvoirs.
C’est ce qui différencie le rider des autres sportifs, son envie constante de progresser, d’aller plus loin, de se remettre en question et de se renouveler. Apprendre à tomber et surtout à se relever, à affronter les obstacles et avancer quand même sans jamais dévier de son objectif. Un style de vie qu’ils appliquent au quotidien.
Une quête d’aventure et de sensations fortes mais pas seulement. Ce qui définît le rider, c’est évidemment le dépassement de soi, une quête personnelle d’un sommet qu’on pensait impossible à gravir et sur lequel on a fini par planter un drapeau. Se prouver qu’on est capable de réaliser des choses qui seraient impensables pour d’autres.
Mais pour cela, il faut prendre un risque et être prêt à en assumer les conséquences.
Accepter le fait que ce voyage ne pourrait être qu’un aller simple. Prendre un risque, c’est faire un choix, au détriment d’un autre, plus raisonnable forcément. Félix Baumgartner, Mat Hoffman ou Luke Aikins (entre autres) ont décidé et accepté que ce voyage serait peut-être le dernier. Qu’est-ce qui pousse donc ces hommes à aller plus loin, si loin ? À Sortir de sa zone de confort, comme si elle n’avait jamais existé.
Abolir les règles, quelles soient internes ou celles d’un règlement fixé par la loi, il faut être capable de les surpasser.
Peut-être l’hypothèse d’un traumatisme d’enfance ou d’un événement marquant qu’on chercherait à reproduire en recréant des sensations équivalentes pour retrouver des émotions subies ?
Chacun sa vision de cette quête de la vie si controversée. L’adrénaline est une drogue dure. Difficile de s’en défaire.
Ces prouesses dont nous parlons sur ce site sont réalisées par des professionnels entraînés et principalement synonymes d’un engagement total, qui ne laisse pas de place au doute ou à la peur. À la réflexion, oui par contre car il arrive aussi qu’un athlète décide finalement de renoncer car le jeu n’en vaut pas la chandelle et que le risque d’y rester est trop fort. Rafa Ortiz devant les chutes du Niagara est un bon exemple et prouve que le rider n’est pas un sportif sans cervelle qui saute sans réfléchir.
Sur les articles qui parlent d’exploit, ça aurait pu être vous. Si vous aviez vous aussi ce goût du défi et la recherche de sensations fortes.
Le revers de cette médaille d’or peut aussi être l’inverse. À force de se dire qu’on n’a plus de limite, parfois on va trop loin. Et c’est le saut de trop, la rotation de trop, ou un vol trop près des parois rocheuses et cette limite ne sera plus jamais dépassée. Ou alors par un autre car malheureusement vous ne serez pas là pour le voir.
Tancrède Melet, Estelle Balet, Uli Emmanuele, Eigo Sato, Kelly McGarry, Dylan Rieder… la liste est longue, trop longue et ce site leur rend hommage d’une certaine façon car leurs exploits resteront à jamais dans les livres d’histoire des sports extrêmes. Parfois les limites humaines sembleront dépassées sur ces performances mais l’imagination reste sans fin et certains ont aussi des choses à se prouver ou des compétitions à gagner, avec la surenchère qui va malheureusement avec.
Pour la beauté du geste aussi car ces actions sont souvent liées à des sports artistiques avec un souci créatif dans la démarche. Le sport extrême est avant tout un style de vie, une philosophie, avant d’être une démarche risquée.
La passion est souvent plus forte que la raison.
« Live fast die old » chantait Lemmy Kilmister.