Bon les amis, on ne va pas se mentir. Les JO, la fédé, tout ça s’est bien sympa mais on sait bien que ça ne va pas durer longtemps et après septembre, on n’en entendra plus parler. Encadrer et structurer un sport urbain, rebelle et underground est un bon projet sur le papier mais au final, ça fait juste 3 ou 4 heureux qui s’empiffrent avec le magot et les autres qui regardent la bave aux lèvres. Et malheureusement, ceux qui s’enrichissent ne sont jamais ceux qui le méritent.
Tenter de faire entrer un truc rond dans un carré, ça ne marche pas toujours et pour cause. Le BMX flatland, comme le longboard dancing ou le breakdance est un des rares sports artistiques en perpétuelle progression. Difficile à cadrer et comprendre si on n’est ni passionné, ni impliqué. L’évolution, comme son nom l’indique, ne peut pas être arrêtée ou stoppée, on peut juste l’admirer.
L’enfermer dans le carcan de la compétition n’est jamais une bonne idée, si ce n’est pour rassembler une communauté. Mais avec le manque de communication et d’empathie pour ce sport, il n’y a plus vraiment de rassemblements. Les contests se font aussi rares qu’intimistes avec toujours les mêmes sur le dance-floor. Personne ne sait quand ils ont lieu, s’ils ont eu lieu et qui a gagné. Et ce n’est pas si grave en fin de compte, tout le monde s’en fout car ce n’est pas l’ADN de ce sport freestyle.
Mais le grand perdant dans cette affaire, c’est évidemment l’Art, dans toute sa splendeur qui se dirige tranquillement vers sa propre tombe. Parfois en courant. L’originalité n’est plus de mise depuis qu’on a ôté les freins et qu’il est quasiment impossible de trouver des mouvements inédits qui ne soient réalisables que par nos amis japonais ou deux, trois exceptions comme Martti, Viki, Matthias, Chase ou Jesse par exemple.
Quand je suis interviewé, je dis souvent que ce qui me plait dans le BMX Freestyle, c’est le fait qu’on récompense la créativité avant tout et que le gros avantage de cette discipline est le fait de pouvoir développer son propre style et sa personnalité. Mais je me mens car c’est de moins en moins vrai et tout le monde a le même vélo et fait les mêmes tricks aujourd’hui. Ça en devient plus que barbant.
Tout le monde sauf Pedro Melo qui balance ce nouvel édit riche en créativité et qui prouve qu’on peut rester original si on s’en donne les moyens. L’excellent rider portugais inspirant et inspiré nous donne une leçon de style dans ce petit clip réalisé par Julius.
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