Entretien avec Kevin Meyer

Ce rider Roannais a passé la moitié de sa vie derrière un guidon de BMX et devant une caméra pour nous faire rêver mais surtout pour véhiculer les bonnes valeurs du BMX. Kevin Meyer est de loin le flatlander français le plus connu grâce à sa forte présence sur les réseaux sociaux et ses vidéos tutos dont il a le secret. Aujourd’hui, il est l’unique porte parole du BMX Flat dans l’hexagone, une tâche qu’il rempli avec brio et classe. 

Pour ceux qui habiteraient sur Mars ou Pluton, pourrais-tu te présenter brièvement ?
Bonjour amis martiens et plutoniens ! J’espère que la vie se passe bien chez vous, sans trop de Covid. Kevin MEYER, terrien (Roanne 42 exactement), 30ans, Rider BMX Flatland avec plusieurs casquettes (Shows, Contests, Youtube…) depuis 2005.

Avant de commencer, pourrais-tu nous dire du mal de Joris Bretagnolles ou alors un scoop/dossier sur lui ?
Ça se passe comme ça par ici alors ? Ok ! Bon il faut savoir que Joris a une grande qualité, c’est d’être toujours très ponctuel (j’attaque cette interview à 14h00, heure de rdv pour notre session aujourd’hui… J’attends de voir à quelle heure il pointera le bout de son nez). S’il n’arrive pas dans les 20 min je lâche un dossier à la fin de l’interview.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir flatlander ? Où et comment as-tu choppé ce virus ?
J’ai toujours été attiré par le coté créatif/freestyle des sports en général, j’ai voulu faire un peu de basket freestyle, puis du foot freestyle et au final je suis tombé au skatepark de Roanne sur des gars qui faisaient des tricks en vélo.. J’ai trouvé ça ouf !
Le monde est petit, il y avait un stickers « Agoride.com » un ancien magazine que tu connais bien il me semble où j’ai trouvé les tutos Flat d’un certains Manu Massabova, je me suis dit que ce gars était bogoss et que je voulais faire ça ! Avec le forum à l’époque j’ai pris contact avec des riders et notamment Joris qui m’a fait découvrir une grosse partie de la scène lyonnaise lors des Camping Jam à l’époque. J’ai choppé le virus dès mon premier footjam whip, c’était fou de me dire que j’étais capable de réaliser un vrai trick ! Et j’ai compris que les seules limites seraient celles que je fixerai moi-même. Les possibilités illimitées du flat sont vite addictives !

Tu fais partie de la nouvelle génération et pourtant tu ride depuis presque 15 ans maintenant. Comment juges-tu ton évolution et parcours depuis tes débuts ?
Yes, 15ans exactement même ! J’ai passé la moitié de ma vie sur le BMX et c’est vraiment ce sport qui a fait ce que je suis aujourd’hui. A 15ans je n’étais pas sûr de moi, timide, toujours dans l’analyse… Et ce petit vélo m’a apporté une expérience de vie extraordinaire, bien avant que je roule en pro. La persévérance, se fixer des objectifs, la confiance en soi, le regard des autres, la patience, le fait de se relever, savoir qu’on n’a jamais rien du premier coup dans la vie et qu’il faudra peut-être 1000 essais pour atteindre notre but. C’est une leçon de vie magnifique, sans compter les expériences que j’ai traversé, les voyages, les shows devant des milliers de personnes, le partage d’énergie, d’expérience… En partant de rien, ado sur un parking 40h/semaine en parallèle des cours pour arriver à « pro » quelques années plus tard avec cette liberté de temps qui vaut de l’or… C’est du travail et beaucoup de sacrifices mais l’évolution est belle !

Es-tu fier de ce que tu as accompli ?
Je regarde rarement dans le rétroviseur, j’ai toujours plusieurs projets sur le feu et encore des rêves plein la tête mais effectivement quand je me pose 5min pour réfléchir à tout ça, en toute modestie je suis vraiment fier de ce que j’ai accompli « pour l’instant ». De belles expériences : Organiser pendant 4 ans un contest international ABC of FLATLAND à Alençon, faire partie des riders français qui font le plus de shows, réussir à vivre de ma passion, avoir plusieurs 10aines de milliers de personnes qui suivent ce que je fais, aider la scène flat à se développer via les tutos etc. Avoir une maison avec ma copine + spot intérieur pour rouler tous les jours !  Honnêtement, je ne pensais pas faire ça en une vie entière quand j’ai débuté et aujourd’hui j’ai envie de te dire que je ne suis seulement au début des projets, les rêves grandissent au fur et à mesure qu’ils s’accomplissent.

Quel est ton meilleur et pire souvenir dans le BMX ?
Mon meilleur souvenir je dirais que c’était ma victoire au FISE Montpellier en Master. Pas seulement pour la place, mais pour cet enchainement de situations complètement dingues ! J’étais parti avec Max un très bon pote de Roanne qui faisait du flat à l’époque, j’hésitais à m’inscrire en pro mais il n’y avait plus de place et objectivement je me serais fait démonter vu le niveau. C’est là que tu interviens pour me dire qu’ils cherchent un speaker pour commenter le live Pro Flat de SFR Sport, merci d’ailleurs de m’avoir fait confiance (c’était avant la période Youtube etc.). J’ai pu avoir ma première expérience de commentateur sportif, le soir même on a fait le show ensemble au Parc Arena de Montpellier devant 8000 personnes pendant la soirée de clôture du FISE. Le problème, c’est que les répétitions étaient pendant les qualifications Master et je suis arrivé 5min avant mon run.. Sans vélo.. J’ai du prendre celui de Romain Dodelier (merci) pour me qualifier ! S’en est suivi une soirée un peu arrosée jusqu’à 6h du matin, les finales étaient aux alentours de 10h du matin où je ne me souviens plus de mon run… La journée s’enchaine je refais un passage sur SFR sport pour commenter les finales FLAT Pro et une fois toutes ces aventures terminées je reviens sur le spot pour voir les potes qui m’annoncent que j’avais gagné la compétition ! Complètement dingue cet événement !
Les trips en Australie et aux Philippines avec Chris Böhm sont aussi mémorables ! Mais trop long à raconter ici haha.
Pour le pire souvenir, j’ai du mal à enregistrer les mauvais moments, mais je dirais que c’est un show avec Joris à nos débuts… En boite de nuit (je ne citerai pas de nom haha) où on a attendu jusqu’à 2h du matin pour entrer en scène. C’était soirée mousse et ils ont balancé les bulles avant qu’on interviennent. Résultat, on a attendu 2-3h de plus que le sol sèche pour pouvoir rider car c’était impossible même les deux roues au sol… L’histoire se fini sur : Le sol n’a pas séché. On n’a pas fait de démo… Le mec ne nous a pas payé. Bref on a passé 8h en boite de nuit dans les coulisses à attendre avant de rentrer chez nous. Bonne soirée !

J’ai un club avec plus d’une centaine d’élèves par an à Paris et aucun ne connait l’origine du BMX ni les grands riders qui ont marqué l’histoire. La plupart n’ont même jamais entendu parler de Matthias Dandois mais tous sans exception te connaissent et sont fans de toi. Comment expliques-tu cela ?
C’est vraiment dingue ! C’est flatteur (sans mauvais jeux de mots) et triste en même temps. Je suis fier de pouvoir créer un engouement sur la discipline, et de créer une communauté de plus en plus grande. Mais la réalité est qu’aujourd’hui les jeunes (ou moins jeunes) changent de médias, le divertissement évolue et les médias professionnels du sport touchent moins que certains Youtubeurs auxquels on va pouvoir s’identifier dans l’attitude. Quand tu vois un pro rider en vidéo pendant 2-3min ou quand tu passes des heures à regarder le contenu Youtube d’un gars qui s’adresse à toi face cam, t’as forcement pas le même impact. Beaucoup de jeunes que je croise dans la rue me parlent comme si on était potes, ils me connaissent, je suis plus « accessible » qu’un pro qui a un niveau de dingue mais qu’on ne connait pas personnellement. J’essaye d’apporter quand même régulièrement de la valeur ajoutée à mon contenu en parlant de pros à suivre français et internationaux et de partager l’histoire du sport. C’est important que quelqu’un qui se mette au flat ne suive pas que moi et soit curieux pour découvrir la famille du BMX FLAT. Allez checker sur insta #bmxflat !

Les youtubeurs/instagrameurs/influenceurs sont-ils l’avenir du BMX et des médias ?
Les derniers magazines papiers ont disparu… Les webzines sont aussi de moins en moins consultés, on a une génération où on veut tout, tout de suite, et pas « perdre de temps ». Je serais curieux de savoir combien de personnes sont arrivées jusqu’ici dans l’interview (Bravo si c’est le cas, t’es au top !)  Les stars de l’époque qu’on voyait à la tv, dans les magazines ont switché de plateforme. Maintenant les youtubeurs/influenceurs ont un pouvoir énorme de par leur communauté « tout public », les médias évoluent et si on veut que le BMX continue d’être mis en avant et continue de créer de nouvelles passions il faut réussir à s’adapter avec son temps et rebondir. J’ai bon espoir pour l’avenir du BMX hors réseaux sociaux mais ça serait fou de vouloir aujourd’hui promouvoir notre sport sans ces outils.

Ne penses-tu pas qu’ils ont aujourd’hui un rôle et une responsabilité maintenant qu’il n’existe plus aucun média en France ?
En exagérant (mais pas tant), certains influenceurs ont pouvoir de vie ou de mort sur l’économie du sport et sur les shops. La communauté est tellement énorme pour certains qu’on ne peut pas nier leur responsabilité. Aujourd’hui on a la chance d’avoir des belles personnes sur le devant de la scène (Vodk, Philippe Cantenot, Scoot2street…), que l’on aime ou pas le contenu « youtube », ce sont de belles personnes avec de bonnes valeurs qui veulent faire avancer nos disciplines et ils sont passionnés. Ce qui manque réellement aujourd’hui serait une chaine comme Riding Zone qui puisse utiliser les codes de Youtube pour apporter du contenu qualitatif et vraiment faire un travail sur l’histoire du BMX et des riders qui méritent d’être connu peu importe le nombre de follows.

Savoir que tu es le flatlander français le plus connu et suivi des jeunes, ça te met une pression au quotidien ?
Comme dit plus haut, c’est vrai que j’ai une communauté très active autour de flat et étant presque le seul (Raph et Céline proposent aussi du très bon contenu !) j’ai le feu des projecteurs braqué sur ma chaine haha. Tape Tuto BMX Flat sur google et tu verras vite les résultats. J’ai toujours fait attention à mon contenu, pour apporter de la valeur ajoutée même si ça reste du divertissement. Je suis vraiment aligné avec les valeurs que je partage, les messages positifs et la motivation que je mets en avant. Pas de pression au final de mon coté mais je garde une rigueur de travail pour rester fier de ce que je propose et pas tomber dans du « putaclic » pour faire le buzz.

Tu as une image propre, un peu lisse et super classe, toujours souriant et positif. Que pourrais-tu nous dire de toi pour casser et salir cette image et nous prouver que tu es un trasher qui écoute du punk ?
Merci pour ce descriptif ! J’ai soigné une image très clean car j’ai eu longtemps peur du regard des autres… Maintenant c’est moins le cas mais c’est quand même un bon moyen de partager de belles valeurs sans polémiquer ou faire le buzz sur du contenu « limite ». J’ai jamais eu comme objectif de devenir « connu » mais j’ai pris les devants, j’avais du temps et les compétences pour apporter quelques chose alors je l’ai fait mais j’avais peur des critiques donc j’ai essayé d’être irréprochable. Au final, j’ai quand même des personnes qui n’aiment pas mon contenu, des haters etc. Je pense qu’on ne peut pas y échapper haha mais ça ne me dérange plus du tout, j’aime ce que je propose !
Bon… Pour salir un peu ça, j’ai eu une grosse période où j’aimais les ambiances de contest plus pour les soirées que pour mon run (souvent les deux étaient liés de près). On a des souvenirs scandaleux à l’époque, on a vu des choses improbables à l’Astrolabe ou au FISE, c’est vraiment deux salles deux ambiances mais les deux sont vraiment à ne pas manquer haha ! Je me souviens d’une soirée à Condé-sur-Noireau où je me suis perdu, de nuit, sous la pluie, à pied en train de chercher une bouteille à ramener aux copains. Ça c’est fini à payer l’apéro à tous les gens que je croisais sur le retour, c’est vraiment une région conviviale la Normandie haha ! Première fois aussi où je vois une voiture gapper une 10aine de marches pour aller finir sur un parking, c’était surréaliste haha.

De mon temps, la créativité et l’originalité étaient les valeurs les plus importantes en flat et ce qui te faisait gagner un contest. Aujourd’hui, cela n’existe quasiment plus malheureusement et tous les riders ont le même riding. As-tu quand même quelques mouvements, passages ou tricks perso que tu penses avoir inventés ? Et travailles-tu ton riding dans ce sens ?
Je ne suis pas le mieux placer pour juger le riding des autres en contest, mais effectivement on a eu un manque d’originalité ces dernières années. De mon coté j’ai très peu ou pas de signatures tricks. Des passages originaux en halfpacker mais je suis sûr que Sam Foakes ou Joe Cicman ont déjà dû mettre quelque chose de similaire. En revanche, j’aime bosser sur un style qui m’est propre en faisant des enchainements de figures que l’on n’a pas l’habitude de voir. Mélanger rolling, spinning, no hand… J’aime faire des cocktails de tricks de différents horizons pour apporter quelque chose de nouveau à mon échelle.

Le fait d’avoir ta salle perso est surement un atout. Mais tu trouves quand même la motivation pour rider tous les jours ?
C’est vraiment le rêve, quand je voyais Chris Böhm à l’époque dans son homespot j’étais comme un fou. Je crois beaucoup à l’attraction et la visualisation et je suis persuadé que j’ai attiré cette belle opportunité. L’histoire est trop longue pour être racontée mais c’est vraiment dingue, tout s’est aligné, le timing, le coup du destin… Vraiment magique !  MAIS, car il y a un mais, comme tu dis « ce n’est pas toujours simple de trouver la motivation tous les jours ». On imagine qu’un spot à la maison c’est le rêve mais il ne faut pas oublier que le canapé, Netflix et les tentations sont nombreuses quand la session n’est pas bonne. Quand je devais faire 15/20min de bike avec un retour en montée pour rentrer chez moi je n’avais pas le choix de rester sur le spot pour une bonne session. Maintenant il faut avoir la rigueur de s’imposer des sessions régulières et s’acharner même si ce n’est pas la session du siècle. Je trouve quand même le temps de rouler quasi tous les jours 2-3h et la progression est folle depuis l’année dernière grâce à ce spot et à Joris qui me motivent à fond !

Tu considères le BMX comme un loisir, une passion ou ton job maintenant ?
Bonne question ! A la base c’était vraiment une passion, puis c’est devenu un job, ça m’a permis d’en vivre et là… C’est le rêve de beaucoup de dire « je vis du BMX Flat » Sauf que.. C’est là que ça se complique souvent. Le stress financier d’avoir ma vie qui tient juste à mon activité sur le BMX… ça m’a fait passer le coté passion en business et j’ai pris moins de plaisir à rouler pendant quelques temps. Depuis deux ans maintenant, j’ai remis le BMX à sa place : PASSION et j’ai des solutions pour rester libre de mon temps (sans salariat) pour garder le rythme que j’avais en tant que pro rider mais sans aucune pression de résultat ou de devoir prouver quoi que ce soit. Si un mois je n’ai pas de show ou de contest je dors bien la nuit. Cette année j’ai fait 3 événements en tout… Mais j’ai gardé mon mode de vie intact et c’est ça le plus important !

Tu t’épanouis plus dans les shows ou les compétitions ?
J’aime beaucoup les contests pour l’ambiance et le challenge mais je suis clairement un rider de shows. J’adore l’énergie, jouer avec le public, apporter du freestyle même dans la mise en scène, s’amuser au micro avec le public. J’adore ce coté spectacle et partage de passion.

Quels sont tes projets à court et long terme ?
Court terme : Continuer de progresser, j’ai réussi à bien m’organiser en ce moment pour être régulier et rigoureux dans les trainings. Mais pas plus de projets vu la situation Covid-19. En parallèle je développe une autre activité ou je m’épanouis énormément aussi et qui me permet de garder cette liberté de temps donc je vais continuer de développer ce point.
Long terme : Reprendre les contests, les shows et si tout se passe comme prévu, investir dans des projets qui pourront aider le BMX Flat à se développer encore plus. Surement racheter une nouvelle maison avec un spot sur mesure et un bon spot exterieur aussi pour organiser des jams et accueillir du monde. Je continuerai aussi longtemps que possible de partager ma passion !

Il n’y a quasiment plus de riders sponsorisés aujourd’hui, à part Matthias Dandois alors qu’il y a 15 ans, tous les pros avaient un sponsor et il n’y a qu’un seul shop qui vend des pièces de flat en France (les 3 Roux) et pourtant il y a de plus en plus de riders et d’écoles de BMX. Y vois-tu une explication ?
On en revient au sujet des réseaux sociaux. Avant les marques sponsorisaient un gars parce qu’il était bon et avait une bonne image. Maintenant le compteur de followers est un indicateur important et beaucoup de pros n’utilisent pas correctement ces nouveaux outils de communication parce qu’ils n’en voient pas l’intérêt. On ne peut pas se voiler la face, si on envoie le pâté sur le parking d’Auchan et qu’on a les meilleurs tricks sous la basket… Mais qu’on a 50 followers sur Instagram, ça n’intéressera pas la plupart des marques car le retour sur investissement sera trop faible. Tu te mets dans la peau d’un gars qui monte son business, qui veut faire connaitre sa société. Est-ce que tu donne 5000€ de budget à un gars super fort qui roule dans un parking sous-terrain ou est-ce que tu donnes le même budget à un gars pas trop mauvais qui fédère déjà une communauté et qui soigne son image ?

As-tu quelques partenaires et sponsors qui t’aident aujourd’hui ?
Depuis 2019, je n’ai plus de sponsors. Pas par manque de demandes, je reçois régulièrement des MP pour des placements de produits etc. Mais je ne veux pas que mon évolution dans le BMX (voyage, contest etc.) dépende d’un sponsor financier. Je ne veux surtout pas non plus mettre en avant des produits/marques qui ne me correspondent pas, peu importe le montant du chèque. Je ne cours pas après l’argent, même si j’adore le coté entrepreneurial. En revanche, si la marque est intéressante et que le feeling avec les représentants passe bien c’est différent. Je bosse encore avec Binocle Eyewear, l’équipe est au top, j’aime ce qu’ils font et ils ont de bonnes valeurs. Je reste ouvert aux propositions que j’étudie régulièrement mais je n’ai pas besoin de sponsors pour vivre.

A part le BMX qui occupe une grande place dans ta vie, que fais-tu pour vivre ? J’ai cru voir que tu vendais des produits à base de drogue ?
Début 2019, un ami en Bmx race m’avait présenté des boissons énergies naturelles (sans sucre ajouté, ni taurine) et une gamme à base d’huile de chanvre (cbd). J’ai eu la même réaction que toi, en me disant que je ne voulais pas distribuer des produits au cannabis, la drogue, tout ça haha… Et puis, j’ai fait mes recherches (il y a 2 ans il y avait beaucoup moins d’infos sur le CBD qu’aujourd’hui) et j’ai compris qu’on ne parlait pas de cannabis récréatif mais bien du coté bien être. Je me suis dit, je ne veux pas mourir bête, je vais tester… C’était radical, j’ai résolu tous mes problèmes de sommeils (stress d’avoir trop de projets sur le feu), mes douleurs au dos et d’autres soucis que j’avais à ce moment-là. Je me suis donc associé à la marque en devenant distributeur chez Qsciences, depuis j’ai aidé plus de 200 personnes avec ces produits, à changer leur vie sur leur santé mais aussi santé financière puisque, comme un sponsor, j’offre la possibilité de gagner de l’argent à n’importe qui qui fera de la recommandation. C’est vraiment quelque chose qui a changé ma vie, j’ai rencontré des personnes incroyables, j’ai pu voyager aux US pour visiter les locaux et actuellement je fais partie du groupe de leaders France de la société c’est vraiment magique ce qui se passe. Tout ça en continuant d’avoir largement le temps pour mon lifestyle BMX à coté !

En tant que modèle pour beaucoup de riders, quel message aimerais-tu porter ?
J’aimerai que le BMX (Flat) reste comme il a toujours été, une grande famille où on est tous là pour s’aider, sans aucune compétition d’égo, chacun peu apporter sa pierre à l’édifice que l’on soit amateur ou champion du monde. Agissez avec passion, avec de bonnes valeurs et ne vous faites pas griller le cerveau par la célébrité, l’argent et la volonté d’écraser les autres car ce n’est pas ça le BMX. On avance tous dans la même direction et tout le monde est le bienvenu dans le bateau !

Des gens à remercier ou insulter à part Joris Bretagnolles ?
Alors… On y vient !! Il est 15h30 Joris vient d’arriver, on a dépassé les 20 minutes réglementaires que j’annonçais au début de l’interview donc.. SCOOP : Vu que je suis gentil, ça ne sera pas un dossier et on sait que Joris est un homme dont la perfection n’a d’égale que son retard, donc il n’existe pas de dossier sur lui… *A moins que je me souvienne de cette soirée Strip Poker improbable, mais non désolé ma mémoire n’est plus ce qu’elle était…*   Plus sérieusement, sa demande de mutation à Roanne a été validée ce qui veut dire qu’on va VRAIMENT passer beaucoup de sessions ensemble et donc plus de vidéos ensembles aussi ! Stay tuned.  Je tiens à remercier toutes les personnes qui me suivent, me fond confiance et particulièrement mes parents qui me soutiennent depuis le début. Maëlle avec qui les projets depuis deux ans sont de plus en plus fous ! Merci aux personnes qui me donnent des bonnes vibes tous les jours avec Qsciences je pense entre autres à Laet, Sylvie, Simon et tous ceux de la team vous êtes au top ! Et bien-sûr merci à toi Manu pour tout ce que tu fais pour nos sports depuis toutes ces années ! Merci d’être un acteur majeur dans ma découverte du flat ! Et je te souhaite tout le meilleur sur 2021 !

Merci à toi et bonne chance pour ta candidature à l’élection présidentielle de 2022. Mes élèves et moi, on votera tous pour toi !
Super c’est gentil ! Du coup… Je vous annonce un couvre-feu spécial session avec confinement sur votre spot pour aller rouler 2 fois par jour. Vous n’êtes pas prêts !